EXPOS PHOTOS.
Vendredi 11 novembre. Photos!
Laurence, Lola, Grégory et moi nous sommes fait une journée photographie. J'ai pris les filles sur Lille pour rejoindre Greg à Bruxelles et filer, d'emblée, au Botanique, pour l'un des tous derniers jours de la belle rétrospective consacrée à Bettina RHEIMS, terminée ce soir, dimanche 13 novembre, malheureusement...
L'ensemble était vraiment impressionant, avec des coups de coeurs particuliers pour certains clichés. Les tirages d'un mètre carré, qu'ils soient en couleur ou en noir et blanc, rendent la photographie "grandiose", au propre comme au figuré. Le catalogue, édité chez Taschen, qui reprend toutes les images de la rétrospective et quelques unes en bonus, est une merveille.
L'après-midi, nous avons pris la route de Charleroi pour le musée de la photographie, installé dans un ancien carmel. Outre le lieu, que nous ne connaissions pas, superbe et propice à la présentation d'oeuvres d'art, les deux expositions qui nous intéressaient étaient également passionnantes, pour des raisons très différentes.
Lee MILLER, photographe née en 1907 et décédée en 1977, se fait connaître comme modèle et amante de MAN RAY, avec qui elle apprend la photographie à la fin des années 1920. Elle devient photographe de guerre, ensuite, et les images présentées de cette période, très dures, tranchent avec la sensualité montrée dans d'autres clichés de cette très belle femme qui a travaillé aussi bien, avec une énergie aussi grande pour l'une comme pour l'autre, la photographie d'art comme le reportage cru.
Je reviendrai peut-être ultérieurement sur la 'scandaleuse' exposition MAGRITTE ET LA PHOTOGRAPHIE mais, Greg le soulignait en visitant l'expo Lee MILLER, il est étonnant de voir à quel point l'avant seconde guerre mondiale a du être une époque enthousiasmante, brassant les arts, les hommes et les femmes.
Nous avons été ravis de retrouver, dans le sillage de Lee MILLER, non seulement MAN RAY mais aussi MAGRITTE, ELUARD ou PICASSO, entre autres, l'expo de cette belle photographe mettant paradoxalement bien plus en évidence ce mélange des genres, des gens et des arts que celle présentée avec tant de bruits (pour rien) autour de MAGRITTE, auquel l'hommage mérité ne lui fut pas rendu aux Beaux Arts de Bruxelles.
L'autre exposition du musée que nous avons voulu voir présentait une série de Lisa KALPSTOCK qui, elle, photographie, dans les rues de Toronto, les intérieurs de cours ou de jardins à travers des trous naturels formés dans les palissades. Par la profondeur de champ, les avant plans flous forment de grandes surfaces colorées qui, confrontées aux contenus des "trous" choisis, renvoient le regardant à sa position de voyeur, ces photographies couleurs, carrées, lorgnant clairement du côté de la peinture moderne.
Lee MILLER est au musée de la photographie de Charleroi jusqu'au 27 novembre.